On voit une table de voyante, avec une longue nappe avec des petits
sabliers dessinés dessus. On entend la porte grincer, la caméra
se tourne vers la porte, mais ne voit personne.
Hum, hum.
La caméra se tourne à nouveau vers la table, mais ne voit personne.
Tres vite, une main se pose sur la table et Vulmugum se hisse sur
celle-ci et s'y assoit en tailleur.
Bonjour à tous. Aujourd'hui je vais vous parler de mon amie Emeraude.
Sa vie n'est guère un enchantement et comme beaucoup d'entre vous
elle a vécu des tragédies irréparables qui marqueront sa façon d'être
pour toujours.
Elle provient de l'endroit qu'on appelle aujourd'hui La forêt des
abraknydes. Il fut un temps où ceux-ci n'en étaient pas les maîtres, mais
y vivaient en harmonie avec une petite tribu de sadidas appelés les
Leuh'ki. Ceux-ci croyaient que leur dieu, le grand Sadida, ne désirait
pas qu'on utilise la force de la nature pour frapper ses ennemis, mais
la force de son coeur, et la vie qu'il leur permet d'insuffler à leurs
poupées. De plus, les Leuh'ki ont l'habitude étrange d'utiliser les oiseaux,
de s'associer avec certains d'entre eux, de les élever, et d'utiliser leur
compétence... mais ces choses sont bien obscures pour moi.
Enfin tout allait bien, jusqu'au jour où les abraknydes ont commencé à
devenir fous. Ils devenaient violents et ne semblaient plus tolérer aucun
humain dans leur forêt. Le jour où une jeune sadida fut blessée, les
Leuh'ki décidèrent de rompre les ponts, et se fermèrent dans une partie
de la forêt, qu'ils isolèrent grace à la force de la nature, aux attaques
meme des abraknydes.
Cependant, certains d'entre eux quittèrent les terres natales, décidant
de vivre leur vie en exil, et jurant à leur peuple de revenir un jour avec
l'explication de la folie des abraknydes, et un moyen de les vaincre ou
de redevenir leurs amis.
Emeraude est l'une d'entre eux. Elle a vécu sa vie loin de chez elle, en
Amakna, vendant ses qualités de combattante contre de quoi survivre,
et continuer sa quète de la vérité.
Alors la prochaine fois que vous la croiserez, pardonnez-la si elle ne vous
est guère amicale, ou si elle est méfiante, et s'assure de ne pas vous
tourner le dos... c'est ainsi qu'elle a survécu jusque là, et comme elle le
dit parfois: "Mieux vaut être en sécurité que d'être désolé."
Merci de votre attention.
Il descend de la table, se dirige vers la porte, marche sur sa robe et se
rattrappe tout juste, puis sort.
[hrp]
largement inspiré de Mercedes Lackey, qu'elle me pardonne, paix à mon
âme (lecture tres conseillée d'ailleurs)
[/hrp]
Accueil 